Franchir la ligne jaune

Lors de ma résidence de création au Jardin antique méditerranéen de Balaruc les Bains, j’ai réalisé une installation dans le bassin du lieu, l’Apothèque. Cette création m’a demandé d’être dans l’eau pour implanter la pièce, d’en sortir d’y entrer. Les visiteurs du lieu ne sont pas autorisés à entrer dans l’enceinte du bassin. En tant qu’artiste j’avais la possibilité d’aller au-delà des limites en étant dans le bassin et en touchant l’œuvre. À la fin de la création, j’ai utilisé le bassin comme il pouvait l’être en cette période estivale, comme une piscine, juste pour une longueur. En traversant l’installation que j’ai dessiné dans l’espace et en voyant sa couleur, j’ai pensé à cette expression qui désigne le dépassement d’une limite. Ce geste met aussi en scène d’une manière ironique mon implication physique dans l’élaboration des œuvres monumentales que je réalise.