Dans le creux des choses
Exposition personnelle / Personal exhibition
12 juin – 21 août 2021
Vernissage 11 juin 17h
L’Atelier, Mulhouse
2021, June 12 – August 25
Opening June 11 17:00
L’Atelier, Mulhouse
karine debouzie
dans le creux des choses
« La régularité satisfaisante du drain agricole est subvertie par son épanchement sur la façade de l’immeuble. La translucidité du film radiographique est rectifiée par la vitalité du geste qui dessine. Geste qui accumule une matière dont le retrait imprime une autre série de dessins rouges.
L’intimité anonyme de la radiographie transférée sur de la bâche publicitaire nous place comme en impesanteur, situés que nous sommes, entre l’épaisseur visuelle de ces images et la fragilité qu’elles relatent.
Karine Debouzie renverse l’immédiateté idiote de matériaux emblématiques de la société thermo-industrielle. Par un jeu efficient de décalage avec leur usage (promotion et emballage de la marchandise, maîtrise des éléments naturels et du corps, …). Elle construit des espaces de manque, c’est-à-dire de tension entre la jubilation des formes organiques qu’elle fabrique et des matériaux qu’elle utilise résultant de la production de masse et d’un processus global de normalisation par la mise en calcul des existants.
En découpant et en assemblant ces matériaux, Karine Debouzie transforme des objets en choses, c’est-à-dire du stable et du fixe en moments de passage, de doute et d’élan.
De là, un étrange désir naît des contours qu’elle dessine autour de lieux hypothétiques qui nous échappent en permanence. Des cryptes viscérales dont la portée architecturale nous inquiète autant qu’elle nous séduit.
C’est ainsi que Karine Debouzie se situe dans le creux des choses. »
porte renaud
co-directeur de réseau dédale, artiste, doctorant en art et en sciences de l’art
Mars 2021
dans le creux des choses
« La régularité satisfaisante du drain agricole est subvertie par son épanchement sur la façade de l’immeuble. La translucidité du film radiographique est rectifiée par la vitalité du geste qui dessine. Geste qui accumule une matière dont le retrait imprime une autre série de dessins rouges.
L’intimité anonyme de la radiographie transférée sur de la bâche publicitaire nous place comme en impesanteur, situés que nous sommes, entre l’épaisseur visuelle de ces images et la fragilité qu’elles relatent.
Karine Debouzie renverse l’immédiateté idiote de matériaux emblématiques de la société thermo-industrielle. Par un jeu efficient de décalage avec leur usage (promotion et emballage de la marchandise, maîtrise des éléments naturels et du corps, …). Elle construit des espaces de manque, c’est-à-dire de tension entre la jubilation des formes organiques qu’elle fabrique et des matériaux qu’elle utilise résultant de la production de masse et d’un processus global de normalisation par la mise en calcul des existants.
En découpant et en assemblant ces matériaux, Karine Debouzie transforme des objets en choses, c’est-à-dire du stable et du fixe en moments de passage, de doute et d’élan.
De là, un étrange désir naît des contours qu’elle dessine autour de lieux hypothétiques qui nous échappent en permanence. Des cryptes viscérales dont la portée architecturale nous inquiète autant qu’elle nous séduit.
C’est ainsi que Karine Debouzie se situe dans le creux des choses. »
porte renaud
co-directeur de réseau dédale, artiste, doctorant en art et en sciences de l’art
Mars 2021