À nos corps

100 x 170 x 190 cm

Plastique thermoformé translucide, 5 mappings rétroprojetés de 33 vidéos et 2 bandes son en boucles de 10 mn, 2 vidéoprojecteurs, 4 casques audio, 1 module Wifi de programmation
Retractable plastic, 33 videos in 5 mappings, 2 soudtracks, 2 video projectors, 4 headphones, programming module

«Lignes de désir», Pavillon de Vendôme, Aix-en-Provence, mars-juin 2022 March-June
«À nos corps», Maison de la Tour, Valaurie, février-avril 2021 February-April
«À nos corps défendus», Théâtre des Halles, Avignon, mars 2020 March

L’installation vidéo « À nos corps » a été créée en diptyque d’une pièce de théâtre intitulée « À nos corps défendus ». Pendant deux ans, Alexia Vidal, metteuse en scène/comédienne et Karine Debouzie, artiste pluridisciplinaire ont recueilli une trentaine de témoignages autour du rapport au corps reposant sur des paroles et des prises de vue vidéo. À la fin de cette collecte, les créations ont pris une forme indépendante l’une de l’autre, en évoquant l’autre partie du diptyque.
Les prises de vue vidéo en macro ont consisté à parcourir les corps, tels des territoires à découvrir, une exploration au plus près des pores, des poils, des plis, des mouvement imperceptibles et des gestes qui nous animent. Les êtres livrent cette part d’intimité, de singularité, d’universalité, d’inconnu et d’indicible qui nous constituent tous.
Cinq mappings de 33 vidéos de diverses dimensions, en boucles de dix minutes, sont rétroprojetées sur une forme sculpturale translucide, en plastique thermoformé, construite en modules imbriqués, qui les incarne de manière épidermique et tactile. Cette forme a été imaginée à partir du travail de mise en scène au plateau et se nourrit de configurations spatiales autour du tas, de l’accumulation, de la construction et fait également référence aux drapés sculptés dans le marbre des maîtres italiens avec des corps qui auraient laissé l’empreinte de leur passage…
De l’ordre de l’informe, cette matrice évoque une origine dont tout peut surgir.
Les montages vidéo passent par des mouvements indistincts, puis ceux de la respiration, par des cavités et protubérances, la pilosité et diverses traces à la surface de la peau ainsi que certains organes liés aux sens. Les deux bandes sons ont été conçues autour de sonorités corporelles et à partir de paroles des témoins. La diffusion du son par les casques permet de renforcer le rapport intime du public avec le dispositif. Un module relais Wifi, intégré à la structure, programme le déclenchement des deux boucles vidéos en simultané.